Élections étudiantes à l’Université de Strasbourg

Tract de la section supérieur-recherche de la CNT Alsace (version pdf):

LA REPRÉSENTATIVITÉ, ÇA VOUS AMUSE ENCORE?

Cette année encore, élections pour le conseil d’administration obligent, c’est l’occasion d’assister à la traditionnelle bataille entre d’un côté les syndicalistes vendu-es de l’UNEF et de l’autre l’AFGES dont le statut d’association permet de camoufler son activité politique et syndicale clairement marquée à droite. Pire encore, avec la présence d’une droite décomplexée incarnée par la Cé et les militant-es fascistes de l’UNI-Mét, les étudiant-es n’auront le choix qu’entre une gauche ramollie et un très large spectre de la droite réactionnaire ! Fin novembre, et bien que le pourcentage de participation n’ait jamais dépassé les 12%, des étudiant-es seront désigné-es pour nous représenter dans les différentes instances qui régissent la vie de l’Université.

Avec la dernière réforme universitaire (LRU) et la fusion des universités de Strasbourg en 2009, les composantes sont mises en concurrence. La Fondation de l’Université de Strasbourg a pour rôle de rechercher des investisseurs privés et de leur « vendre »(sic) les formations de la fac. Ces derniers pourront faire pression pour imposer leur vision marchande l’Université, grâce à leur statut de financeurs, au

sein des instances supérieures type CA, CEVU…

Instances qui sont d’ailleurs de moins en moins représentatives en nombre d’étudiant-es et de personnel-les, au profit de personnalité-es extérieures, notamment au Conseil d’Administration où siège actuellement deux personnes du MEDEF local.

En tant que membres de la communauté universitaire, le fonctionnement de l’Université nous concerne et à des répercussions fondamentales sur nos études, leur contenu, leur déroulement pour les étudiant-es et nos conditions de travail pour les travailleurs-euses de l’université.

A ce sujet les personnel-les administratif et technique, ainsi que les personnel-les d’entretien (souvent employé-es en sous traitance), toutes/tous aussi essentiel-les à l’enseignement et à la recherche que les autres corps de l’Université, voient leur condition de travail se dégrader et se précariser. Pourtant il est clair que sans ces travailleurs-euses, l’Université ne pourraitfonctionner.

Il est donc dans l’intérêt de toutes/tous de se battre au-delà des intérêts purement corporatistes. Nous condamnons ce mode de fonctionnement représentatif qui nous donne l’illusion d’un système démocratique. Les représentant-es élu-es, quelque soit leur étiquette, n’iront défendre que le programme de leur syndicat (ou de leur association), et en aucun cas l’intérêt de toute la communauté universitaire.

Aussi, il est temps de repenser le fonctionnement de l’Université sur les bases d’une réelle démocratie. Chaque étudiant-e, chaque personnel-le doit avoir son mot à dire sur le fonctionnement de son UFR et de l’UdS. Cela n’est possible que sur un mode de fonctionnement autogestionnaire et de démocratie directe, en remplaçant les instances représentatives par des Assemblées Générales où se réunissent étudiant-es et personnel-les pour décider du fonctionnement de la faculté, seul système capable d’assurer un projet d’éducation libre et émancipateur par la non-centralisation des informations et des pouvoirs.

VOTER UTILE, C’EST VOTER LA GREVE !


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